La boule au ventre du dimanche soir, les mots « je ne veux pas y aller », les devoirs qui deviennent une source de conflit permanent. Quand l’école, lieu d’apprentissage et de socialisation, se transforme en une source de souffrance, c’est tout l’équilibre familial qui est ébranlé.
Quand l'école fait mal
Pour certains, c’est un mal-être diffus, une démotivation qui s’installe sans que l’on sache pourquoi. L’enfant ou l’adolescent s’isole, ses résultats chutent, il semble avoir perdu son élan. Pour d’autres, l’anxiété est plus précise, liée à la performance, à la peur de l’échec ou du regard des autres. Et parfois, cette anxiété devient si intense qu’elle se transforme en un mur invisible, une phobie scolaire qui rend le simple fait de franchir la porte de l’établissement physiquement impossible.
En tant que parent, on se sent souvent impuissant, oscillant entre l’inquiétude, l’incompréhension et parfois l’exaspération. Ce que vit votre enfant n’est ni un caprice, ni de la paresse. C’est le symptôme d’une souffrance réelle qui a besoin d’être entendue.
Un système d'alerte en surchauffe
Un rapport difficile à l’école est le signe qu’un jeune perçoit le milieu scolaire comme une menace. Son système nerveux, en état d’hypervigilance constant, anticipe le danger (une mauvaise note, une moquerie, une situation sociale angoissante…). Cet état d’alerte permanent épuise ses ressources physiques et mentales, rendant la concentration et l’apprentissage extrêmement difficiles. C’est un engrenage : plus il est en difficulté, plus il angoisse, et plus il angoisse, plus il est en difficulté.

La voie de la sophrologie : créer un espace de sécurité intérieure
L’accompagnement sophrologique offre au jeune un espace neutre et bienveillant, en dehors de la pression scolaire et des attentes familiales. Ce n’est ni du soutien scolaire, ni une thérapie par la parole pure. C’est un apprentissage concret pour apaiser le corps et le mental.
Mon approche consiste à lui transmettre des outils simples pour qu’il puisse agir par lui-même sur ses états internes. Par la respiration, il apprend à calmer son système nerveux et à gérer une montée d’angoisse. Par la détente corporelle, il apprend à relâcher les tensions accumulées. Par la visualisation, il se reconnecte à ses propres capacités et apprend à se projeter plus sereinement dans des situations scolaires. L’objectif est de l’aider à se construire une « boussole intérieure » fiable.
Vers un apaisement durable
Il ne s’agit pas de promettre que l’enfant va soudainement adorer l’école, mais de lui donner les moyens de la vivre avec beaucoup moins de souffrance. C’est lui permettre de distinguer sa valeur en tant que personne de ses résultats scolaires. C’est abaisser le volume de l’anxiété pour que l’énergie nécessaire à l’apprentissage soit de nouveau disponible. C’est, enfin, remplacer le sentiment d’impuissance par une confiance retrouvée en sa capacité à traverser les difficultés.
Si vous vous reconnaissez, vous ou votre enfant, dans ces situations, je vous propose d’en parler. Cet premier échange nous permettra de faire le point sur votre situation, en toute confidentialité et sans engagement.
Questions fréquentes
Mon adolescent refuse de parler, comment la sophrologie peut-elle l'aider ?
C’est justement l’une des forces de la sophrologie. Elle n’oblige pas à « parler du problème ». Elle propose une expérience qui passe par le corps et les ressentis. Pour un adolescent renfermé, c’est souvent une porte d’entrée plus accessible. En apprenant à calmer son corps, il trouve souvent, par lui-même, la distance nécessaire pour apaiser ses pensées et, parfois, pour trouver les mots justes plus tard.
Est-ce une solution miracle pour la phobie scolaire ?
Non, et il est essentiel d’être clair sur ce point. La phobie scolaire est une angoisse profonde qui nécessite souvent une prise en charge pluridisciplinaire (médecin, psychologue, établissement…). La sophrologie est un accompagnement complémentaire extrêmement pertinent : elle donne au jeune des outils concrets pour gérer l’intensité de ses crises d’angoisse, ce qui est une base fondamentale pour pouvoir ensuite travailler sur le fond avec les autres professionnels.
Mon enfant est jeune, les séances ne sont-elles pas trop "sérieuses" ?
L’approche est toujours adaptée à l’âge. Pour les plus jeunes, les séances sont ludiques, plus courtes, et utilisent le jeu et des métaphores issues de leur univers (dessins animés, super-héros, animaux…). L’objectif est qu’ils s’approprient les « outils » comme un jeu rassurant qu’ils peuvent utiliser quand ils en ressentent le besoin.
L'objectif est-il d'améliorer ses notes ?
L’objectif premier est d’améliorer le bien-être de votre enfant. Une amélioration des résultats scolaires est souvent une conséquence positive de cet accompagnement, mais ce n’est pas le but direct. En apaisant son anxiété, en améliorant son sommeil et sa concentration, on crée des conditions beaucoup plus favorables à l’apprentissage. On s’occupe des fondations pour que le reste puisse se construire plus solidement.
Quel est mon rôle en tant que parent dans ce processus ?
Votre rôle est essentiel. Il est d’abord d’offrir cet espace à votre enfant, sans lui mettre de pression de « résultat ». Ensuite, c’est d’être un allié : l’encourager à s’entraîner un peu chez lui, accueillir ses ressentis sans jugement après une séance, et surtout, reconnaître et valoriser ses efforts et ses progrès, même les plus petits. L’alliance entre le jeune, le sophrologue et le parent est une clé de la réussite.