Découvrez le « principe d’action positive », l’un des piliers de la sophrologie. Une exploration, éclairée par les neurosciences, de la manière dont nous pouvons entraîner notre cerveau et notre corps à cultiver consciemment le positif.
Notre cerveau a un biais naturel pour la négativité. C’est un héritage de nos lointains ancêtres, pour qui repérer le danger (le prédateur, l’aliment toxique) était une question de survie. Aujourd’hui encore, notre esprit a tendance à s’accrocher plus facilement à une critique qu’à un compliment, à une inquiétude qu’à un moment de joie. Les expériences négatives seraient comme du velcro, les positives comme du téflon.
Face à ce constat, que faire ? Subir ce penchant naturel ou chercher à l’équilibrer ? C’est ici qu’intervient l’un des principes fondateurs de la sophrologie : le principe d’action positive.
Notre cerveau, ce grand sculpteur d'habitudes
Les neurosciences nous le montrent avec une clarté grandissante : notre cerveau est d’une incroyable plasticité. Chaque pensée que nous entretenons, chaque sensation sur laquelle nous portons notre attention, vient renforcer des connexions neuronales. Plus nous empruntons un « chemin » de pensée (par exemple, le chemin de l’inquiétude), plus ce chemin devient large et facile d’accès, jusqu’à devenir une autoroute.
Le principe d’action positive part d’un postulat simple mais puissant : toute action positive dirigée vers notre corps ou notre mental a une répercussion positive sur la totalité de notre être. Il ne s’agit pas de nier le négatif, mais de choisir, consciemment et délibérément, de créer et d’emprunter plus souvent les chemins du positif.
La sophrologie : un entraînement à l'attention positive
Contrairement à la « pensée positive » qui peut parfois sembler forcée, la sophrologie ne vous demande pas de vous convaincre que « tout va bien ». Elle vous invite à une démarche plus subtile et incarnée : celle de porter votre attention sur ce qui va bien, ici et maintenant, dans votre corps et dans votre esprit.
En séance, le sophrologue ne vous demande pas d’oublier vos problèmes. Il vous invite, par des pratiques guidées, à vous mettre à l’écoute d’une sensation agréable, même infime : la chaleur de vos mains, la détente d’un muscle, le calme après une respiration profonde. Il vous propose de faire revivre le souvenir sensoriel d’un moment heureux : non pas juste y « penser », mais le « ressentir » à nouveau dans votre corps.
Chacune de ces actions est un acte concret. C’est un choix délibéré d’envoyer un signal positif à votre cerveau. En répétant ces expériences, vous ne faites pas que vivre un moment agréable. Vous entraînez activement votre cerveau à créer et à renforcer les circuits neuronaux du bien-être, de la confiance et du calme. Vous ne subissez plus le biais de négativité, vous apprenez à le contrebalancer.
Devenir le jardinier de son paysage intérieur
Cultiver l’action positive, ce n’est donc pas porter des lunettes roses. C’est comprendre que notre paysage intérieur est comme un jardin. Il y aura toujours des « mauvaises herbes » (pensées négatives, inquiétudes).
La sophrologie nous apprend à ne pas passer toute notre énergie à les arracher, mais à choisir consciemment de planter, d’arroser et de soigner les fleurs (les sensations agréables, les souvenirs positifs, les projets motivants).
Avec le temps, ce ne sont plus les mauvaises herbes qui dominent le paysage, mais les fleurs. Le jardin n’est pas parfait, mais il est plus harmonieux, plus résilient, plus vivant. C’est cela, la promesse de l’action positive : devenir l’artisan patient et bienveillant de sa propre sérénité.
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