Le temps semble s’étirer dans l’enfance et s’accélérer avec l’âge. Une réflexion sur notre perception du temps et sur la manière dont la sophrologie nous invite, à chaque étape, à habiter pleinement la richesse de l’instant présent.
Il est un paradoxe que nous connaissons tous. Celui des étés de l'enfance qui semblaient durer une éternité, et celui des années qui, une fois adulte, filent avec une rapidité déconcertante. Le temps, bien que mesuré par l'horloge avec une implacable régularité, est une expérience profondément intime, subjective, qui se déforme et se colore au fil des âges de notre vie.
Le temps de l'enfance : l'horizon infini
Pour l’enfant et l’adolescent, le temps est une projection. La vie est devant. L’existence est une succession d’attentes : l’attente du prochain anniversaire, des grandes vacances, de « quand je serai grand ». Le présent est souvent vécu comme une étape, un prélude à un avenir qui semble infini et plein de promesses. Cette projection est un moteur puissant, mais elle peut aussi être source d’une grande impatience, d’une difficulté à savourer l’instant, comme si le bonheur était toujours pour « plus tard ».
Le temps de la sagesse : le paysage intérieur
Pour l’aîné, le rapport au temps s’inverse. L’horizon du futur se rapproche, tandis que le paysage du passé s’étend à perte de vue. Le temps n’est plus une promesse, il devient un trésor. Les souvenirs ne sont plus de simples images, ils deviennent une part tangible de l’identité. Cette richesse mémorielle est une force, mais elle peut aussi devenir une ancre nostalgique, une comparaison constante entre « avant » et « maintenant ». L’accélération perçue du temps, elle, peut générer une angoisse : celle de ne plus avoir « assez de temps ».
Le piège de "l'ailleurs temporel"
Ainsi, à chaque extrémité de la vie, un piège nous guette : celui de vivre dans un « ailleurs temporel ». Le jeune vit dans l’anticipation d’un futur idéalisé, l’aîné dans la contemplation d’un passé révolu. L’un comme l’autre risque de passer à côté de la seule dimension du temps qui nous soit réellement offerte, la seule où la vie se déploie véritablement : le présent.
Et si le véritable art de vivre, à tout âge, était précisément d’apprendre à habiter ce présent ?
La sophrologie : un atterrissage dans le présent
C’est exactement ce que la sophrologie nous invite à faire. Elle est une pédagogie de l’instant. Par des pratiques simples et profondes, elle nous entraîne à ramener notre conscience, si prompte à s’évader, dans la réalité de notre corps, ici et maintenant.
Le travail sur la respiration et les sensations corporelles est un ancrage surpuissant. Il agit comme une ancre de bateau qui stabilise notre esprit au milieu des vagues du passé (regrets, nostalgie) et de la houle du futur (projets, angoisses).
Pour le jeune, c’est apprendre à savourer le plaisir simple d’être là, à calmer l’impatience, à trouver en lui une sécurité qui ne dépend pas d’un futur incertain.
Pour l’aîné, c’est redécouvrir la richesse sensorielle du présent, à trouver de la joie dans l’ici et maintenant, et à apaiser le mental en le sortant de ses ruminations.
Le présent, point de rencontre
L’accompagnement sophrologique ne nie ni le passé ni le futur. Il nous apprend à les visiter sans nous y perdre. Il nous apprend que le présent n’est pas un instant vide entre hier et demain, mais au contraire, un espace extraordinairement riche. C’est le seul lieu où la sagesse de l’expérience peut rencontrer la force de l’élan vital. C’est le point de rencontre où les générations, au fond, se rejoignent. C’est le seul temps où nous sommes, tout simplement, vivants.
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